Les oiseaux et la pollution par les hydrocarbures
- Les hydrocarbures peuvent s’échapper de bateaux, soit par suite d’accidents ou par le déversement délibéré.
- Chaque année, plus de 300 000 oiseaux de mer meurent au large de la côte sud de l’île de Terre-Neuve.
- De nombreux oiseaux mazoutés qui s’échouent sur la rive doivent être tués de façon humain, puisque le nettoyage de ces oiseaux est presque inutile.
Les hydrocarbures et les oiseaux ne font pas bon ménage. Le superpétrolier naufragé, crachant une marée noire d’hydrocarbures, est devenu un symbole très évocateur de la pollution des océans et de la manière dont les humains détruisent le milieu naturel. Les oiseaux de mer, trempés et noirs, retrouvés sur les plages et mourants évoquent le même drame.
Les hydrocarbures tuent les oiseaux de diverses façons. Le premier effet est la perte de l’imperméabilité de leur plumage. L’eau glisse sur les plumes de l’oiseau de mer, car ce dernier est protégé par une couche de plumes, qui se chevauchent comme les tuiles d’un toit.
La structure fine des plumes fait en sorte qu’elles soient imperméables. Les brins ou barbes de chaque plume sont liés par des rangées de minuscules crochets ou barbules en un tissu serré, que l’eau ne peut pas pénétrer. Sous le plumage, une couche de duvet isole la peau de l’oiseau en le gardant au chaud, et une couche de graisse sous-cutanée sert de couche isolante supplémentaire. Ce système d’imperméabilité fonctionne de la même façon qu’un manteau d’hiver : une épaisse couche de tissu gonflé d’air couverte par une couche de tissu imperméable garde le porteur au chaud et au sec.
Le système fonctionne bien, car l’oiseau passe le plus clair de son temps à lisser ses plumes, à les nettoyer de toutes traces de saleté et à replacer les barbules. Le lissage assure que les plumes demeurent souples et imperméables. Or, il suffit de peu pour perturber le réseau complexe qui forme le « manteau » de plumes de l’oiseau de mer. Les hydrocarbures détruisent cette imperméabilité en engluant les barbes et les barbules, permettant ainsi à l’eau froide d’imprégner le duvet isolant et d’atteindre la peau. Seule une petite quantité d’hydrocarbures – pas plus grosse qu’une pièce de vingt-cinq cents – peut suffire à tuer un oiseau de mer.
Chez un oiseau en bonne santé, la température du corps est de 41 °C – environ deux degrés au-dessus de celle des humains – et l’oiseau n’éprouve aucune difficulté à nager et à plonger dans l’eau glacée. Par contre, si l’oiseau est touché par les hydrocarbures, la chaleur de son corps fuit par les « déchirures » du plumage protecteur. L’oiseau tente alors de maintenir sa température en brûlant ses réserves énergétiques stockées sous forme de graisse, lesquelles sont rapidement épuisées.
Par conséquent, l’oiseau brûle les muscles qui lui servent à voler pour conserver sa chaleur. Il tentera peut-être même de survivre en consacrant le reste de son énergie à la recherche de nourriture. Cependant, le processus est ralenti et entravé par la faiblesse de l’oiseau et par le poids supplémentaire de ses plumes imbibées. L’oiseau, épuisé, a peu de chance de s’en sortir. Dans les eaux froides, le long des côtes du Canada, l’hypothermie est généralement la cause de la mortalité.
L’autre réaction immédiate de l’oiseau est de tenter de lisser son plumage de façon à rétablir son imperméabilité. Inévitablement, au fur et à mesure qu’il lisse ses plumes, il inhale et avale les composés toxiques des hydrocarbures qui s’attaquent à son foie, à ses poumons, à ses reins, à ses intestins ainsi qu’à d’autres organes internes. Bien qu’insidieux, cet empoisonnement est aussi fatal pour les oiseaux de mer que la perte de chaleur. Les hydrocarbures qui adhèrent aux plumes d’un oiseau qui couve peuvent aussi atteindre ses œufs, pénétrer la coquille et provoquer la mort de l’embryon ou causer des anomalies.
Les oiseaux les plus à risque
Les oiseaux les plus vulnérables sont ceux qui plongent sous l’eau pour trouver leur nourriture parce qu’ils passent le plus clair de leur temps à flotter sur l’eau entre deux plongeons. Sur les Grands Lacs, comme sur les eaux près des côtes de l’Atlantique et du Pacifique, les plongeons, les grèbes, les canards plongeurs, tels que le Harelde kakawi, les harles et les eiders sont les victimes habituelles des déversements. Les canards de surface comme les Canards noirs et les Canards colverts sont souvent aussi les victimes des déversements dans les eaux peu profondes sur les côtes et dans les eaux intérieures de leur habitat. Même les Pygargues à tête blanche, qui peuvent se nourrir des cadavres couverts d’hydrocarbures le long des marées, peuvent s’engluer.
Plus au large existe une population d’oiseaux de mer peu connus. Il s’agit des oiseaux de mer pélagiques, c.-à-d. les oiseaux qui habitent généralement la haute mer : les guillemots, les Mergules nains, les Petits Pingouins, les macareux et les puffins, lesquels sont souvent pris dans les déversements au large. Étant donné que ces oiseaux pélagiques se reproduisent sur les côtes des îles, ils risquent eux aussi de s’engluer dans les eaux côtières. Au large du Canada atlantique, des biologistes du Service canadien de la faune ont récupéré plus d’une vingtaine d’espèces d’oiseaux de mer englués. Environ quatre cinquièmes d’entre eux étaient des guillemots et des Mergules nains, des oiseaux de mer pélagiques qui plongent pour chercher du poisson afin de se nourrir.
Les déversements d’hydrocarbures touchent certaines populations d’oiseaux de façon plus dévastatrice que d’autres. Les mortalités causées par les déversements sont moins fréquentes chez les oiseaux dont la couvée comporte plusieurs œufs que chez les oiseaux dont la couvée en comporte moins. Par exemple, les populations de Canards noirs dont la couvée compte cinq œufs ou plus peuvent se rétablir plus rapidement d’une contamination par les hydrocarbures que les guillemots et d’autres espèces pélagiques, qui ne couvent qu’un œuf par année.
Les causes des déversements d’hydrocarbures
En tout temps, des centaines de bateaux naviguent les océans au large des côtes du Canada. Les hydrocarbures peuvent s’échapper de ces bateaux de deux façons : par les collisions et les échouages accidentels ou par le déversement délibéré. Les accidents importants peuvent provoquer le déversement d’énormes quantités d’hydrocarbures dans l’environnement et causer la mort de nombreux oiseaux aquatiques. Par exemple, lorsque le Exxon Valdez s’est échoué sur les côtes de l’Alaska en 1989, on a récupéré 30 000 oiseaux morts, toutefois, on estime que le déversement a, en réalité, tué plus de 300 000 oiseaux.
Les hydrocarbures déversés dans l’océan de façon délibérée par des navires s’avèrent beaucoup plus néfastes que les collisions et les échouages largement médiatisés. Il est illégal d’effectuer de tels rejets. Cependant, de nombreux navires déversent l’huile usée de la cale de leur salle des machines plutôt que de payer les frais de vidange qui leur seraient imposés une fois arrivés au port. Ce genre de déversement est appelé « pollution chronique par les hydrocarbures » parce qu’il est commis quotidiennement dans certaines parties du monde. La pollution chronique par les hydrocarbures causée par le rejet illégal des eaux de cale huileuses et provenant du nettoyage des réservoirs d’hydrocarbures tue annuellement des centaines de milliers d’oiseaux de mer dans les eaux canadiennes. Une étude récente de la Memorial University of Newfoundland estime que chaque année, plus de 300 000 oiseaux de mer meurent au large de la côte sud de l’île de Terre-Neuve parce que des navires déversent illégalement leurs hydrocarbures pour éviter de payer ce qu’il coûterait en vidange une fois rendu au port. Ce chiffre équivaut au même nombre de morts estimé à la suite de l’échouage du Exxon Valdez, et fait des eaux de Terre‑Neuve‑et‑Labrador les plus mortelles du monde pour ce qui est d’oiseaux victimes de déversements d’hydrocarbures.
Nous sommes au courant de cette pollution intentionnelle, car certains oiseaux tués par les déversements d’eaux de cale huileuses s’échouent sur le rivage. Des études du Service canadien de la faune ont démontré que 74 p. 100 des oiseaux morts récupérés sur les plages du Sud de Terre‑Neuve‑et‑Labrador entre 1994 et 1999 étaient mazoutés. Des analyses chimiques montrent que dans plus de 95 p. 100 des cas, c’est le mazout lourd ou le mazout lourd mélangé au carburant diesel et à l’huile de graissage qui tue les oiseaux de mer, exactement le type de substance que nous retrouvons dans les cales des salles des machines des gros navires de haute-mer.
Toutefois, la plupart des oiseaux tués par les hydrocarbures ne s’échouent jamais sur le rivage; ils sont soit emportés au large par les vents ou les courants, soit décomposés avant de se rendre jusqu’au littoral. Des expériences confirment que les oiseaux morts emportés par la mer se décomposent au bout de deux semaines tandis qu’un oiseau englué flottant à plus de 20 milles marins, ou environ 37 km, au large n’atteint jamais le rivage. Pour cette raison, le nombre d’oiseaux échoués est beaucoup moins élevé que le nombre réel d’oiseaux tués par les hydrocarbures, comme dans le cas de la catastrophe du Exxon Valdez où environ 30 000 des 300 000 oiseaux estimés tués par les hydrocarbures ont été récupérés.
Les oiseaux englués s’échouent sur le rivage généralement en hiver, quand l’eau est glacée et que le temps rigoureux afflige les oiseaux d’un surcroît de stress. À ce moment de l’année, les oiseaux envahissent le large; la plupart s’accouplent dans l’Extrême-Arctique et se déplacent vers le sud pour hiverner à des latitudes plus modérées.
Que faire?
Une des solutions de prévention est d’intenter un procès aux pollueurs et de leur imputer tous les frais entraînés par les dommages. Cependant, cela n’est pas simple. Le gouvernement du Canada recherche les pollueurs au moyen d’aréonefs de surveillance antipollution sur les côtes de l’Atlantique et du Pacifique. Toutefois, la zone économique exclusive, laquelle s’étend sur environ 200 milles marins, ou environ 370 km, au large des côtes, est gigantesque et la patrouiller est très coûteux. Par le passé, même quand les navires étaient pris sur le fait, les amendes étaient petites et ne constituaient pas un élément de dissuasion suffisant. Aujourd’hui, les amendes imposées par la cour ont beaucoup augmenté; cependant, il reste difficile de prendre les navires qui déversent des hydrocarbures, car certains d’entre eux déversent leurs hydrocarbures la nuit quand ils ne peuvent pas être vus par les aéronefs de surveillance. Pour surprendre ces navires, le gouvernement du Canada a recours au RADARSAT, un satellite qui utilise le radar pour détecter les effets calmants générés par le déversement d’hydrocarbures dans l’eau. Une vaste zone de l’océan peut être balayée par satellite chaque fois qu’elle est survolée. Si un pollueur est détecté, un aréonef de surveillance antipollution est envoyé le jour pour identifier le navire et recueillir les preuves.
Les efforts de recherche du Service canadien de la faune et d’autres scientifiques aident également à dépister les pollueurs. Les hydrocarbures prélevés de la nappe ou d’un oiseau révèlent maintenant l’identité du navire coupable. De plus, une fois les pollueurs appelés à comparaître devant un tribunal, les renseignements à propos du nombre d’oiseaux tués par le déversement et l’incidence sur la croissance des populations d’oiseaux contribuent à prouver la culpabilité des pollueurs et à leur imposer une lourde amende.
Dans le but de réduire la pollution chronique par les hydrocarbures, Environnement Canada et la Garde côtière canadienne ont lancé plusieurs programmes d’éducation sur les dommages causés par le déversement destinés à l’équipage des navires. Par exemple, on remet à l’équipage un dépliant multilingue intitulé Le mazout tue les oiseaux marins, lequel indique à quels endroits les oiseaux de mer sont les plus vulnérables, et on y souligne que chaque déversement d’hydrocarbures, si petit soit‑il, constitue un danger. Toutefois, de nombreux navires responsables de la pollution chronique par les hydrocarbures dans les mers du Canada n’entrent jamais dans nos ports. En revanche, ces derniers traversent nos eaux en passant d’un port étranger à un autre.
Les vastes déversements
De vastes déversements dans les eaux canadiennes
En plus de la pollution chronique et intentionnelle, le Canada a eu son lot d’importants déversements accidentels d’hydrocarbures. En février 1970, le pétrolier Arrow a percuté un rocher au large de la Nouvelle‑Écosse, déversant environ 9 000 tonnes de combustible de soute dans la mer. Le combustible de soute, du mazout lourd ressemblant à du goudron, sert à carburer les gros navires. Cet événement, notre première expérience d’un important déversement de pétrolier, nous a fait prendre conscience de l’ampleur des catastrophes écologiques possibles. Au moins 2 400 plongeons, grèbes, canards plongeurs et autres oiseaux aquatiques ont été rejetés sur les côtes du continent. De plus, 4 800 autres oiseaux, surtout des Mergules nains et des guillemots, ont été pris dans les nappes qui ont dérivé jusqu’à l’île de Sable, à 180 km au large. Le nombre exact d’oiseaux de mer englués au large n’ayant pas atteint l’île de Sable reste inconnu. Ensuite, en mars 1979, le navire Kurdistan s’est brisé au large de la Nouvelle-Écosse, laissant derrière lui un sillage semblable d’oiseaux mazoutés et de plages polluées. Sur la côte Ouest, après un accident survenu en décembre 1988, la barge Nestucca a déversé 800 tonnes de combustible de soute dans l’océan Pacifique au large de l’État de Washington; au moins 30 000 guillemots et Stariques de Cassin mazoutés se sont échoués sur les côtes de l’État de Washington et du Sud-Ouest de la Colombie‑Britannique. Ces chiffres ne représentent qu’une mince fraction des oiseaux qui ont en fait été tués dans l’accident.
La plupart des déversements qui ont eu lieu dans les eaux du Canada ont été beaucoup plus petits que ceux‑ci, mais le résultat est souvent le même, puisque l’ampleur du déversement n’a pas de rapport direct avec les dégâts qu’il peut entraîner. Le moment et le lieu de l’événement sont plus importants. En mars 1970, la barge Irving Whale a déversé 30 tonnes de combustible de soute entre l'Île-du-Prince-Édouard et les îles de la Madeleine, dans le golfe du Saint-Laurent, après qu’un de ses panneaux se soit détaché pendant une tempête. La nappe a dérivé jusque dans une aire d’alimentation d’eiders, contaminant environ 5 000 oiseaux. Ce déversement a fait presque autant de dégâts que celui de l’Arrow, et il ne représentait que 1 p. 100 de l’ampleur. Plus récemment, pendant l’hiver de 1989‑1990, au moins 17 500 guillemots mazoutés ont été rejetés sur la baie Placentia, à Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Cette situation a probablement été causée par des navires qui ont délibérément rejeté leurs déchets de cale dans la mer.
Ces incidents en mer correspondent à d’autres qui se produisent dans les eaux intérieures. En décembre 1975, des hydrocarbures d’origine inconnue ont tué 2 800 canards plongeurs dans l’est du lac Érié. En aval, dans le Bas‑Saint‑Laurent, le marais du Cap Tourmente est célèbre pour ses troupeaux de Grandes Oies des neiges au printemps et en automne. La plupart des Grandes Oies des neiges s’accouplant dans l’Est de l’Arctique s’y arrêtent au cours de la migration pour se nourrir de racines d’herbes et de carex. À l’automne 1963, 140 ha de marais ont été pollués par environ cinq tonnes de combustible de soute, probablement déversées des ballasts d’un navire. Les hydrocarbures menaçaient 70 000 oies et leur source de nourriture. Heureusement, une massive opération de nettoyage a permis d’évacuer les hydrocarbures et les plantes souillées avant l’arrivée de la plupart des oiseaux, et aucune oie n’a souffert.
En mars 1999, le Gordon C. Leitch a heurté le quai de Havre-Saint-Pierre sur la côte est du Saint-Laurent, près de l’île Anticosti. Un petit trou a alors été percé dans la coque du bateau, d’où environ 49 tonnes de combustible de soute se sont échappées. Au cours des semaines suivantes, près de 1 100 oiseaux aquatiques, des eiders pour la plupart, ont été trouvés morts ou mal en point sur les côtes, près de Havre-Saint-Pierre.
Jusqu’à maintenant, le Canada n’a connu que quelques déversements mineurs dans les eaux glacées de l’Arctique, mais le danger de déversements majeurs et récurrents est réel – l’exploitation pétrolière en haute-mer, l’approvisionnement des établissements de l’Arctique ainsi que le transport de marchandise par les navires vers les sites d’exploitation minière dans le Nord ou en provenance de ces sites comportent des risques. On prévoit également que le changement climatique réduira la concentration de glace dans le passage du Nord‑Ouest, ce qui permettra aux navires de charge et aux pétroliers de naviguer de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. Un déversement près des grandes colonies canadiennes d’oiseaux de mer de la baie de Baffin ou dans le passage du Nord-Ouest serait une catastrophe. Le risque d’accidents de la navigation et la difficulté d’y réagir sont d’autant accrus par l’éloignement de la région, la glace et la rigueur du climat. Les hydrocarbures prennent habituellement plus de temps à se dégrader et demeurent toxiques plus longtemps en eaux glacées qu’en eaux tièdes. Les processus de rétablissement naturel seraient donc plus lents dans le nord que plus au sud.
Comment aider?
Comment pouvons-nous venir en aide aux oiseaux touchés?
Le Service canadien de la faune a recourt à plusieurs lois, soit la Loi sur la marine marchande, la Loi sur les pêches, la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs, la Loi sur les espèces sauvages du Canada, pour l’aider, de concert avec d’autres organismes gouvernementaux, à combattre les incidences causées par les déversements d’hydrocarbures. Lorsqu’une catastrophe a lieu, le Service canadien de la faune privilégie des mesures qui évitent aux espèces sauvages de subir d’autres dommages et qui veillent à ce que les oiseaux mazoutés et les espèces en péril soient traités humainement.
Un traitement humain signifie nettoyer l’oiseau mazouté et le relâcher dans la nature. Toutefois, ce traitement peut aussi signifier tuer l’oiseau sans cruauté. Autrement dit, bien que la réaction naturelle devant un oiseau mazouté soit d’essayer de le décontaminer, la plupart du temps, au moment où l’oiseau est capturé, il n’est plus possible de l’aider. Le peu d’oiseaux mazoutés qui s’échouent et qui peuvent être capturés sont en général empoisonnés par les hydrocarbures et épuisés après avoir dépensé leur dernières réserves d’énergie à maintenir la chaleur de leur corps. Au fil des années, nous avons appris qu’il est, dans la plupart des cas, inutile de nettoyer les oiseaux. Ainsi, la majorité des oiseaux mazoutés trouvés vivants doivent être tués de façon humaine. La leçon est simple, dès que les hydrocarbures sont déversés dans la mer ou l’eau douce, les dommages sont extrêmement difficiles à réparer. Cette situation confirme la sagesse du vieil adage : « mieux vaut prévenir que guérir ».
Ressources
Ressources en ligne
Canada.ca, Région de l’Atlantique
Ressources imprimées
COSSETTE, A., et D. LEHOUX. Plan d’intervention d’urgence pour les oiseaux aquatiques lors de déversements d’hydrocarbures, Éd. rév., Rapport interne du SCF - Région du Québec, publié en collaboration avec la Fondation Les Oiseleurs du Québec, 1991.
TRI-STATE. Oiled bird rehabilitation, A guide for establishing and operating a treatment facility for oiled birds, Tri-State Bird Rescue & Research Inc., P.O. Box 289, Wilmington (DE) 19899, USA, 1990.
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 1992, 2003, représentée par le ministre de l’Environnement. Tous droits réservés.
No de catalogue CW69-4/85-2003F-IN
ISBN 0-662-89097-3
Texte : R.G.B. Brown
Révision scientifique : A.R. Lock, 2003
Révision : Maureen Kavanagh, 2003
Photo : Jon Stone, Service canadien de la faune