Les Prairies
Les prairies du Canada
- sont un habitat essentiel pour la faune du Canada;
- ne font plus que le quart de leur superficie d’origine;
- hébergent des centaines d’espèces végétales et animales (mammifères, oiseaux, amphibiens) qui, souvent, ne peuvent vivre dans aucun autre milieu;
- font l’objet de nombreuses activités de conservation aussi complexes que fascinantes
Qu'est-ce qu'une prairie?
Une prairie est un endroit étonnant qui permet le foisonnement d'une incroyable diversité de formes de vie, même si on ne s'en rend pas compte à première vue. Jetez un coup d'œil sur la photo ci-dessus. Avant l'arrivée des Occidentaux, les Indiens des Plaines et les Métis voyaient dans ce paysage la possibilité de chasser le bison pour en tirer de la nourriture, du combustible et de la fourrure. Au XIXe siècle, les colons sont arrivés dans les prairies, frontière ultime de l'Ouest canadien, et ils y ont vu de vastes prés pour leur bétail et un sol fertile pour leurs cultures.
À présent, puisqu'il reste moins du quart des prairies que renfermait autrefois le Canada, que peut-on y voir?
… une buse rouilleuse fondre sur un chien de prairie, de vastes vallées fluviales où toute forme humaine paraît microscopique, un serpent à sonnettes se glisser devant une raquette à crins blancs, un troupeau de bisons se repaître d’une plante herbacée appelée boutelou gracieux…
Bref, un écosystème résistant, d'importance critique, qui sert de lieu de vie pour des centaines d'espèces végétales et animales (mammifères, oiseaux, reptiles) spécialement adaptées qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde. De fascinantes relations de prédateur à proie, des herbacées uniques en leur genre, des espèces florales rares, des formations glaciaires qui fascinent les géologues… Ce ne sont que quelques-uns des éléments particuliers des prairies canadiennes, qui forment l'un de nos espaces naturels les plus importants, mais les plus menacés.
La savane tropicale et la prairie tempérée se distinguent surtout par des différences de température et de précipitations, éléments critiques dans la création d'une prairie. Une zone qui ne reçoit que très peu d’eau devient désertique; une zone qui en reçoit beaucoup se couvre de forêts. Les prairies se trouvent quelque part entre ces deux extrêmes.
La savane tropicale, que l'on trouve en Afrique, en Australie, en Amérique du Sud et en Indonésie, est exposée à de fortes chaleurs l'année longue. Elle reçoit entre 50 et 130 cm de précipitations pendant la saison des pluies, qui dure de six à huit mois; le reste de l’année, c’est la sécheresse. Une immense variété d’espèces végétales et animales vit dans la savane, compte tenu des différences climatiques qu’on y trouve, mais pour une bonne part, on y retrouve surtout un sol mince, dans lequel seules quelques herbacées et plantes florales peuvent pousser. Tout comme les prairies du Canada, cet écosystème soutient une étonnante diversité d'espèces. La savane africaine, par exemple, héberge certains des mammifères les plus emblématiques de notre planète : girafes, zèbres, lions...
La prairie tempérée, qui comprend les écosystèmes des prairies canadiennes, se trouve également à différents endroits de la planète. Les espèces végétales et animales qui s’y trouvent sont déterminées par de moindres précipitations (de 25 à 90 cm) et une plus grande fourchette de variations saisonnières de la température. De nombreux animaux des prairies tempérées, adaptés au vent et à la sécheresse, sont reconnaissables pour les Canadiens : des herbivores tels que les antilopes et les wapitis, des animaux fouisseurs tels que les chiens de prairie et les blaireaux, des prédateurs comme les serpents et les coyotes. Pour en savoir davantage sur les plantes, les oiseaux et les animaux qui habitent les prairies du Canada, lisez la section Qu'est-ce qui vit dans la prairie?, ci-dessous.
L’aspect impressionnant des prairies du Canada est le résultat de mouvements glaciaires et de la fonte des glaces, qui ont façonné ce paysage pendant 200 millions d'années. Le Parc national du Canada des Prairies, par exemple, contient des canaux d'eau de fonte glaciaire qui ont formé des plateaux, des coulées et des buttes qui se profilent sur l'horizon, ainsi que des couches de formations rocheuses renfermant des fossiles vieux de 80 millions d'années.
À gauche: Les badlands dans la partie est du Parc national des prairies, Saskatchewan.
Où sont les prairies?
(Plan: Grasslands Conservation Council of British Columbia)
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De hautes températures saisonnières et la faiblesse des pluies constituent une formule parfaite pour les habitats des prairies qui, autrefois, couvraient 25 % de la surface du globe, avant la conversion en terres cultivées.
En Amérique du Nord, les écosystèmes des prairies se trouvent surtout dans la Région des grandes plaines, qui commence au golfe du Mexique, traverse les États-Unis et aboutit aux provinces des prairies canadiennes (Alberta, Saskatchewan et Manitoba). De petites poches d'écosystèmes des prairies sont également disséminées dans le sud de l'Ontario et sur le versant oriental sec des chaînes montagneuses nord-sud de la Colombie-Britannique. Chacune présente une biodiversité unique. À présent, il ne reste que le quart des prairies qui existaient au Canada à l’origine. On en retrouve une grande partie dans le Parc national du Canada des Prairies, en Saskatchewan.
Qu'est-ce qui vit dans les prairies?
Les prairies hébergent des centaines d'espèces végétales et animales indigènes du Canada, représentant une incroyable diversité de formes de vie. Elles partagent un écosystème extrêmement complexe qui présente des défis particuliers mais des possibilités réelles. Les mammifères, les insectes, les oiseaux, les reptiles et les plantes coexistent, dans un équilibre qui défie l'imagination. Étant donné qu'il n'existe plus qu'une fraction minime des anciennes prairies canadiennes, bon nombre de ces espèces sont menacées par de grands dangers.
Voici quelques exemples de l'incroyable biodiversité des prairies canadiennes.
Mammifères
Chien de prairie à queue noire
Cette espèce très sociable est désignée comme préoccupante au Canada à cause de sa répartition restreinte. En effet, ils n'existent plus que dans la vallée inférieure de la rivière Frenchman, en Saskatchewan. En plus d'être une importante source de nourriture pour une variété de prédateurs, leurs tanières abandonnées servent d'abri à de nombreuses espèces, parmi lesquelles des espèces menacées comme la chevêche des terriers et le putois d'Amérique. Chassés par les agriculteurs, en proie à des maladies et à la perte de leur habitat, les chiens de prairie sont réduits à une fraction de leur population d’antan. Ils représentent un bon exemple de codépendance, puisque leur déclin a contribué à la quasi-extinction du putois d'Amérique.
Bison des plaines
Il y a 200 ans, entre 30 et 70 millions de bisons parcouraient l'Amérique du Nord, se nourrissant d'herbacées indigènes et offrant de la nourriture, des vêtements et même un abri pour les Indiens des Plaines, qui se construisaient des tipis en peau de buffle. En quelques dizaines d'années, vers la fin du XIXe siècle, la perte d'habitat et les chasseurs européens de gros gibier ont causé la quasi-extinction du bison des plaines. Des efforts de réintroduction, y compris la libération, en 2005, de 71 bisons dans le Parc national du Canada des Prairies, permettent de rétablir peu à peu ce mammifère impressionnant dans son habitat naturel. Pour en savoir davantage, visitez la fiche d'information sur le bison des plaines.
Antilope d'Amérique
Pouvant atteindre une vitesse de 100 km/h, l'antilope d'Amérique est l'un des mammifères les plus rapides du monde après le guépard. Elle règne en maîtresse sur les prairies d'Amérique Nord, seul endroit au monde où existe cette espèce : autre bonne raison de préserver cet habitat!
Putois d'Amérique
Cet animal si mignon, qui dépend presque entièrement du chien de prairie pour se nourrir et s'abriter, est la seule espèce de putois indigène en Amérique du Nord, et on a failli la perdre pour toujours. En effet, les chercheurs pensaient que la perte d'habitat et le déclin rapide des sources de nourriture avaient causé l'extinction complète de cette espèce, mais le chien d'un fermier du Wyoming en a déniché une petite colonie en 1981. À partir de là, on a pu élever des populations en captivité un peu partout en Amérique du Nord, et en 2009, ce sont 34 putois d'Amérique qui ont été libérés dans le parc national du Canada des Prairies – les premiers à fouler le sol des prairies canadiennes depuis 70 ans! Pour en savoir davantage, visitez la fiche d'information sur le putois d’Amérique.
Renard véloce
Le renard véloce est un exemple parfait de la façon dont les espèces s’adaptent à l’habitat des prairies : contrairement à presque toutes les autres espèces de renard, celle-ci utilise des tanières pendant toute année, aussi bien pour s'occuper de leurs petits que pour se mettre à l’abri des prédateurs dans un paysage où ils ont peu d'autres endroits pour se cacher. Le renard véloce est capable de courir à plus de 60 km/h, ce qui l'aide à se réfugier rapidement en cas de danger. Il a toutefois disparu des prairies canadiennes au XXe siècle, surtout à cause de la chasse excessive, dont les effets ont été amplifiés par des hivers rigoureux et la sécheresse. Des programmes de réintroduction ont permis d'inverser progressivement cette tendance, même si de nos jours, cette espèce demeure menacée au Canada. Pour en savoir davantage, visitez la fiche d'information sur le renard véloce.
Reptiles et amphibiens
Serpent à sonnettes des prairies
Le serpent à sonnettes des prairies, dont le nom est dérivé des anneaux qui font du bruit quand il agite sa queue, est le seul serpent venimeux des prairies canadiennes. Utilisant sa langue pour détecter les odeurs et la chaleur, il peut repérer ses proies, petits mammifères et amphibiens surtout, à plus de 30 m. Puisque c'est un animal à sang froid, il doit hiberner dans des grottes et des tanières abandonnées afin de survivre aux hivers : autre exemple de codépendance complexe entre les espèces des prairies!
Oiseaux
Chevêche des terriers
La chevêche des terriers est un petit oiseau robuste qui, contrairement à la plupart de ses congénères, construit son nid dans des tanières abandonnées. Elle imite le sifflement du serpent à sonnettes pour se protéger. C'est l'un des oiseaux les plus menacés de l'ouest du Canada. Pour en savoir davantage, visitez la fiche d'information sur la chevêche des terriers.
Buse rouilleuse
Ce bel oiseau, le plus grand aigle d'Amérique du Nord, aide énormément les agriculteurs; en effet, en une saison de reproduction, un couple peut dévorer près de 500 petits mammifères, parmi lesquels des spermophiles et des chiens de prairie. La perte d'habitat et de sources de nourriture a mis cette espèce sur la liste des espèces en péril au Canada, même si les structures de nidification artificielles et d'autres mesures de protection aident à préserver la population qui reste.
Courlis à long bec
Cet oiseau migratoire, qui hiberne au Mexique et retourne se reproduire dans les plaines, est le plus grand oiseau des rivages de notre continent. Son bec très long, recourbé vers le bas, est bien adapté à son alimentation, composée d'invertébrés tels que les sauterelles et les vers de terre. La perte d'habitat et l'augmentation disproportionnée de la population de prédateurs ont contribué au déclin de cette espèce, dont la situation est désormais considérée comme préoccupante au Canada.
Bruant de McCown
Cet oiseau migratoire de la taille d’un moineau passe l’hiver dans le Sud, puis, au printemps, réapparaît dans les prairies de l’Amérique du Nord pour se reproduire. Son habitat a rétréci à cause de l’utilisation des terres par les humains et de la suppression des incendies. (Ce dernier facteur représente une menace relativement récente pour les habitats des prairies : lorsqu’on éteint les feux d’herbe, cela donne la chance aux forêts de s’implanter. Voir la section Qu’est-ce qui menace les prairies?, ci-dessous.) Malgré tout, on trouve le bruant de McCown en plus grand nombre dans les prairies du sud de l’Alberta, à cause des conditions idéales créées par le broutage continu de grands mammifères pour une variété d’oiseaux.
Mormon
Ce papillon aux couleurs saisissantes utilise la saxifrage peltée comme source de nourriture et pour pondre ses œufs. Il n’en existe plus que deux peuplements connus. Il disparaît rapidement de son habitat canadien, puisqu’il n’en existe plus que deux peuplements connus. Celui des montagnes du sud, que l'on trouve seulement dans la région sud de l'intérieur de la Colombie-Britannique, est une espèce menacée, puisqu'il n'en reste qu'une centaine d’individus environ. Le peuplement des prairies, considéré comme une espèce en péril, n'a pas été vraiment étudié, mais les chercheurs estiment qu'il reste entre 200 et 1 000 individus. La perte d'habitat et l'agriculture menacent la saxifrage peltée, considérée comme une espèce préoccupante, ce qui évidemment représente un péril pour le mormon.
Plantes
Boutelou gracieux
Il est intéressant de noter que cette plante délicate, qui ressemble à une brosse à dents, était jadis la nourriture préférée de l'énorme bison : c’est l'une des herbacées dont les herbivores raffolent le plus. Malgré sa petitesse, elle joue un grand rôle dans la restauration de l’écosystème des prairies. En effet, sa résistance à la sécheresse en fait une bonne candidate pour végétaliser les zones perturbées ou asséchées de la Région des grandes plaines.
Qu'est-ce qui menace les prairies?
Les prairies comptent parmi les écosystèmes les plus menacés dans le monde, et celles du Canada, qui couvrent moins du quart de leur superficie d'origine, ne font pas exception à la règle. Parmi les périls, on peut mentionner le développement urbain et agricole, l'empiètement par les forêts et l'apparition d'espèces envahissantes qui chassent les plantes indigènes. Au cœur de chaque menace, on retrouve les pires dangers pour les espèces des prairies : la destruction, la dégradation et la fragmentation de leur habitat.
Développement urbain et agricole
L'expansion des villes dans les prairies compromet l'habitat, surtout parce que de nombreuses espèces, comme la buse rouilleuse, abandonnent les espaces sauvages qui se trouvent trop proches de peuplements humains.
L'agriculture peut détruire ou restreindre la biodiversité des prairies. L'utilisation de pesticides et l’expansion des cultures vivrières constituent des dangers particulièrement graves pour les herbacées indigènes. Lorsqu'une prairie est brisée par le labour, l'herbe, la mousse et le lichen qui la protégeaient disparaissent, exposant le sol au vent. Par conséquent, la restauration d'un habitat qui a été cultivé représente un processus long et ardu, avec des espèces végétales résistantes et une source proche et renouvelable de semences.
Avant la Homestead Act de 1908, qui a mis fin au pâturage libre en faveur de l'exploitation agricole, le bétail, les chevaux et les moutons des fermiers se déplaçaient librement dans les prairies, causant le surpâturage. Ce phénomène, se répétant année après année, finit par épuiser les communautés de plantes indigènes et par entraîner l'érosion du sol. De nos jours, les éleveurs reconnaissent ces dangers et veillent généralement à alterner différents sites de pâturage, ce qui permet aux plantes indigènes de souffler.
De tout temps, la chasse et le braconnage ont gravement perturbé les écosystèmes des prairies. Les premiers colons, agacés par les espèces soi-disant nuisibles comme les coyotes et les chiens de prairie, avaient recours à l'empoisonnement et à une chasse intensive. C'est pourquoi les prédateurs qui avaient besoin de ces espèces ont perdu une source importante de nourriture et ont commencé, eux aussi, à péricliter. La réaction en chaîne déclenchée par cette perturbation des systèmes naturels se fait encore sentir, malgré les efforts de réintroduction et les politiques strictes régissant la chasse.
Empiètement par les forêts
Les prairies sont de plus en plus menacées dans les régions où des arbres ont réussi à s'enraciner et à se croître. Ce phénomène, causé autant par l’homme que par la nature, fait perdre beaucoup de terrain aux prairies. Le pâturage, par exemple, perturbe les herbacées, détruit les plantes et offre aux arbres l'occasion de s’implanter.
Le feu est également un enjeu. Qu’ils soient provoqués naturellement par la foudre ou artificiellement par les humains, les feux ajoutent des nutriments au sol des prairies et aident à faire reculer les forêts. Depuis70 ans, la réduction du nombre de feux d'herbe a permis aux forêts d’empiéter sur les prairies. Par ailleurs, le surpâturage ne laisse que très peu de combustible et empêche les feux de se propager.
Espèces envahissantes
Une menace grave qui pèse sur les écosystèmes des prairies est l'introduction de plantes non indigènes qui, souvent, n'ont pas de prédateur naturel. Celles-ci risquent alors de l'emporter sur les plantes indigènes dans la course à l'humidité et aux nutriments. Elles représentent donc de grandes menaces pour la biodiversité des prairies. Une fois implantées, ces espèces envahissantes sont souvent difficiles ou impossibles à éradiquer.
Les espèces envahissantes sont apparues dans les prairies canadiennes dès le milieu du XIXe siècle, quand les colons européens ont commencé à importer des semences, volontairement ou non. Plus récemment, le camping, la randonnée et les véhicules motorisés ont contribué à leur propagation involontaire.
Qu'est-ce qu'on peut faire?
Heureusement, les chercheurs, les citoyens, les politiciens et les équipes de gestion environnementale collaborent pour préserver ce qui reste des prairies canadiennes. Partout au pays, dans toutes les couches de la société, des éleveurs aux campeurs en passant par les fonctionnaires, les Canadiens comprennent mieux aujourd'hui le besoin de trouver un équilibre entre l'activité humaine et les écosystèmes fragiles.
La recherche et le savoir sont les outils les plus importants pour préserver et développer ce qui reste des prairies canadiennes. Les solutions simplistes aux grands problèmes sont souvent irréalisables, et les scientifiques doivent constamment faire des expériences et s'adapter pour affiner les stratégies de conservation. Une meilleure compréhension du rôle des pâturages dans la conservation de la biodiversité, par exemple, a mené les chercheurs à croire que dans une certaine mesure, le pâturage est important pour la préservation d'un écosystème sain. C'est pourquoi le Parc national du Canada des Prairies a permis la réintroduction graduelle de bétail domestique dans neuf zones afin de rétablir les « perturbations naturelles » qui sont à la base de l'équilibre de la vie dans l’écosystème des prairies.
D'autres moyens de conserver les prairies pourraient inclure des feux circonscrits qui, dans des circonstances très spécifiques et dans des limites établies, empêchent l'empiètement par les arbres, enrichissent le sol et améliorent les conditions pour les animaux sauvages. Cette pratique existe depuis longtemps, puisque les Premières nations déjà y avaient recours pour améliorer les récoltes de petits fruits et que les éleveurs du XIXe siècle s’en servaient pour élargir leurs pâturages, mais son impact n'est pas encore tout à fait compris.
La réintroduction d'espèces pratiquement disparues, comme le bison des plaines et le putois d'Amérique, a également permis de faire avancer le rétablissement graduel de la biodiversité dans les prairies. Dans le cas du putois d'Amérique, on a vu, pendant l’été 2010, les premiers petits à naître dans leur environnement naturel en 70 ans : un magnifique événement pour cette espèce qui, il y a peu, était réputée disparue. Pour en savoir davantage, visitez la fiche d'information.
Des cornes de raquettes (cactus) dans le Parc national des prairies, Sask.
Il existe également des mesures modestes, mais importantes, qui sont à la portée de tout un chacun pour aider à restaurer à rétablir les prairies restantes du Canada ainsi que d'autres habitats critiques. Voici quelques suggestions pour encourager un habitat sain, où que vous habitiez au Canada :
- Transformez les terres agricoles non utilisées en habitats de prairies, en plantant des herbacées indigènes et des fleurs sauvages. Arrachez les arbres et les espèces végétales envahissantes dans les prairies. Utilisez des plantes indigènes pour jardiner.
- Évitez les pesticides.
- Construisez un abri pour la buse rouilleuse, une espèce en péril.
- Lorsque vous visitez une prairie, laissez votre véhicule sur la route ou dans une aire désignée.
Ressources
Parc national du Canada des Prairies
Registre public des espèces en péril
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2010. Tous droits réservés.
Texte: Megan Findlay, 2010; révision par Robert Sissons (Wildlife Specialist, Grasslands National Park), Pat Fargey (Species at Risk/Ecosystem Management Specialist, Grasslands National Park), and Johane Janelle (Communications Services Officer, Grasslands National Park), 2010.
Photos: Merci à Parks Canada, Bob Gurr, Greg Huszar, Johane Janelle, Paul Knaga, Robert Koktan, Wendy Michael, Axel Moehrenschlager, Robert Sissons, Saskatchewan Tourism, et le Calgary Zoo.